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Baie de l'Enfer
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17 juillet 2006

frappé dans le dos

   
   

baiedelenfer_01

mais les eaux de vase noire de la Baie de l'Enfer couvrent-elles un peu d'espoir

   
   
   

Nessy rangeait des verres au fond du café.
La machine lave-verre lançaient des ultra-sons qui lui vrillaient le crâne.
Elle apperçut l'homme seul au bar et reconnut l'Egaré qu'elle devait trouver.
John restait à fumer au bout du comptoir tant qu’il lui restait des clopes. Il attendait tranquillement que quelqu’un lui propose de le servir. Etait-il transparent ? Il ne se sentait plus d’impatience, cette sensation l’avait totalement quitté lui semblait-il.

Nessy approcha.
"Que désirez-vous" demanda-t-elle en plongeant dans le regard de l'homme.
John se sentit soudain perdre pied au fond du lac bleu-vert des yeux de la vouivre.
"Vous!" s'entendit-il hurler de toute ses forces,
mais les mots restèrent prisonniers au fond de sa gorge, sa voix le lâcha, elle se brisa avant de franchir ses lèvres.
"pardonnez-moi, j'entends mal" lui-dit-elle

perdu, effrayé,
il se leva et s'enfuit du bar bruyant,
la porte claqua comme un coup de revolver.
John s'écroula sur la terre, la balle l'avait frappé dans le dos,
entre les deux poumons,
droit dans le coeur.

   
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Commentaires
O
écoute le hurlement ne ferme pas les oreilles<br /> ouvre sans peur ta fenêtre à la lune <br /> transmute la colère sublime la hargne<br /> et les grognements gutturaux de la bête te seront musique céleste
J
le loup n'est pas encore mort il tourne en rond comme un fauve il casse et déchire le sang coule à flots il hurle à éclater coeur et poumons John restera le nez dans la fange tant que le sang coulera et tant que le vent du temps n'aura pas séché les larmes de son corps la violence l'habitera
Y
la balle d’argent n’a pas tué John mais juste le loup-garou qui dévorait son coeur
Baie de l'Enfer
  • Né d’un soir de solitude et d’une canette de bière, réveillé amnésique sur un port avec la gueule de bois. Truc classique de celui qui joue un personnage, il met un peu de lui, un soupçon de rêves, une cuiller d’imagination et sa schizophrénie ordinaire.
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